Bonsoir à vous chers clients,
Nous vous parlions la semaine dernière du moment auquel il serait recommandé de renouer avec la classe d’actif boursière. En ce lundi, les principaux indices ont à nouveau bougé vers le bas pour ajouter au réajustement qui sévit depuis le sommet historique du 19 février. C’est maintenant près de 35% qui a été retranché de l’indice de référence S&P500 par rapport à sa valeur maximale d’il y a un mois.
Est-ce à dire qu’il est temps de réinvestir en actions? Nous pensons toujours qu’il est trop tôt, et voici quelques éléments d’explication.
On pourrait penser que, comme la tendance à long terme est haussière sur les marchés boursiers et qu’une perte 35% a déjà été enregistrée, les indices finiront bien par remonter la pente et reprendre le chemin d’un bull market. Mais (et c’est un gros mais):
Cela étant dit, ça remontera un jour, en temps et lieu. Comment suivre l’évolution des marchés et des données économiques pour tenter de discerner le bon timing et rééquilibrer les portefeuilles?
Les signaux économiques sont nombreux et aucun n’est infaillible, mais une combinaison de plusieurs signaux qui s’alignent à un moment précis aide à voir tourner le vent. Ces signaux incluent :
Ces jours-ci, il va sans dire qu’à peu près tous ces signaux sont résolument tournés au rouge, ce qui annonce clairement le stade de récession dans le cycle économique (voir graphique). Techniquement, cela nécessitera deux trimestres de décroissance du PIB pour qu’on officialise une récession. En soi, ce n’est rien de bien nouveau puisque cette récession s’ajouterait à plus de 30 récessions vécues depuis le milieu du XIXe siècle. Cependant, son ampleur dépendrait d’un facteur sanitaire (la COVID-19) davantage que d’un phénomène purement financier.
Mais de là à dire que nous vivrons une dépression économique, c’est un peu tôt pour le craindre. Une seule est survenue il y a de cela près d’un siècle et nous sommes encore loin d’une telle calamité, puisque la bourse avait perdu 90% de sa valeur durant la Grande Dépression des années 30. Qui plus est, les outils de politique monétaire et de politique fiscale dont disposent aujourd’hui les banques centrales sont beaucoup plus sophistiqués –et utilisés– qu’à l’époque.
Ça fait donc partie de notre travail quotidien de suivre les divers signaux que nous envoient les marchés et les gouvernements pour maximiser les chances de bien identifier les cycles économiques. Si personne ne peut prédire avec certitude le moment où les marchés reprendront de la vigueur, et donc si la plupart des investisseurs craignent de manquer l’instant précis où le cycle tournera, il est rassurant dans notre cas de pouvoir nous dire que grâce au positionnement défensif que nous avions depuis le début de la séquence baissière nous avons un coussin pour constater l’arrivée de la reprise et rééquilibrer les portefeuilles en conséquence.
D’ici là, nous serons rivés à nos écrans. Bon confinement et surtout, gardez le moral!
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